"Pour ma part, je ne voyage pas pour aller quelque part, mais pour marcher : par amour du voyage. L'important est de bouger, de sentir de plus près les nécessités et les besoins de la vie quotidienne, de quitter le lit douillet de la civilisation pour toucher de nos pieds le granit de la terre parsemé de silex coupants. Hélas, tandis que nous avançons en âge, nous sommes plus préoccupés de nos affaires, il nous faut travailler, même pour mériter quelques jours de vacances. Maintenir un paquet sur un bât contre le vent glacé du nord, n'est pas un art supérieur, mais cela sert du moins à occuper et à calmer l'esprit. Quand le présent est si absorbant, qui pourrait se tourmenter de l'avenir " R.L. STEVENSON
Nous quittons Florac ce matin du 17 août avec le regret de n'avoir pas eu le temps de visiter cette ville. La nuit s'est passée sans trop de difficultés. Pas de démangeaisons en ce qui nous concerne. C'est vrai que la chambre avait une odeur très particulière avec le camphre.
Nous sommes sur le chemin il est 6h30. Le soleil commence à pointer sur les collines rouges qui se trouvent en face de notre parcours, les falaises du Causse Méjean. Nous nous engageons dans la vallée de la Mimente. Aujourd'hui le parcours est de 30 km. Plus loin, le village de Saint Julien d'Arpaon. Nous poursuivons sur l'ancienne voie de chemin de fer fermée en 1968. Nous coupons la N 106 et passons sous un hameau pour arriver à l'ancienne gare de Cassagnas.
J'approchais maintenant de Cassagnas, amas de toits noirs groupés de coteau. Dans cette vallée sauvage, parmi la châtaigneraie, et dominée dans l'air limpide par de nombreux pics montagneux. La route longeant la Mimente est encore neuve, et les montagnards ne sont pas encore revenus de leur surprise quand la première charrette est arrivée à Cassagnas. R-L STEVENSON.
Une variante existe par le col des Laupies par le Gr72. Nous préférons continuer le Gr70.
Notre chemin se fait entre route forestière, ruines et hameaux. Pas de difficulté sur ce parcours. Plus loin nous marchons sur le Gr7/ Gr67, deux voies, l'une commençant au sommet du Ballon d'Alsace et se termine en Andorre. L'autre le tour des Cévennes. Plus loin nous empruntons un chemin qui descend sur le mont Mars, puis jusqu'au col de la Pierre Plantée. Magnifique menhir sur notre passage, nous sommes à 891m d'altitude.
Nous poursuivons et arrivons à le Serre de la Can. Nous descendons à travers bois et arrivons sur le village de St Germain de Calberte. Aujourd'hui encore, le circuit a ravit nos yeux. Nous entrons dans cette petite commune où se trouve un commerce. Nous prenons le temps de faire nos courses pour le lendemain midi. La vendeuse est charmante. Dans cette épicerie, nous pouvons acheter à l'unité, fruits, légumes mais aussi yaourts et autres.
L'hôtel n'est pas difficile à trouver dans cette commune de 460 habitants, face à l'église. L'hôtel le Recantou un hébergement idéal pour les randonneurs. Les chambres sont propres et l'accueil excellent. En visitant les lieux nous découvrons une sculpture en hommage aux habitants de Cévennes. La sculture est l'œuvre de l'artiste iranienne "Affrooz Cherine".
La vie paraît paisible à travers ces petites ruelles. Nous finissons la soirée sur la terrasse avec une bière et faisons connaissance avec d'autres marcheurs.