Nous prenons notre petit dèj dans le petit hall où il y a un distributeur de café/thé. Nous partons à 6 h ce dimanche 6 juin. Le camino laissé la veille s'avère de plus en plus beau avec ces genêts jaunes et blancs. Nous faisons un arrêt à Rabanal Del Camino. Nous voulons faire le plein de provisions mais l'épicerie n'ouvre pas avant 10 h. Nous entrons dans un bar/restaurant pour boire un café léche, miracle un boulanger en camionnette passe, je lui demande de stopper pour lui acheter du pain et des gâteaux. Nous demandons au restaurateur de nous vendre de l'eau et des pommes, ok il veut bien nous approvisionner.
C'est le cœur gai que nous repartons dans la direction de la Cruz de Ferro. Nous montons le chemin avec de plus en plus de landes. C'est un décor que je trouve magnifique, mais pour certains, austère. Nous traversons Foncebadon malheureux village en ruine et qui semble sans vie. ous arrivons à la Croix (1504m d'altitude) à 12h 30. Comme tous les pèlerins nous mettons notre caillou que nous avons apporté de chez nous au pied de la Cruz. C'est depuis le temps, devenu une mini colline, grâce à toutes ces pierres grosses ou petites déposées par tradition . Nous faisons un vœu.
Il semblerait qu'à l'origine de cette croix, il y avait plus de 400 pieux que le conseil d'Acebo avait fait érigé pour diriger les pèlerins depuis Foncebadon lorsqu'il y avait des chutes de neiges. Aujourd'hui il ne reste plus que celle qui est devenue un symbole.
Nous nous installons à coté de la chapelle San Roque construite en 1982. Nous dégustons notre pain tout frais avec pour seule accompagnement la pomme, finalement c'est bien bon lorsque nous avons faim.
Nous reprenons le tracé qui ondule dans des paysages grandioses. Nous sommes sur les hauteurs, au loin, les montagnes ont encore de la neige sur les cimes.
Nous arrivons à Monjarin, village en ruine, mais un refuge chez Thomas. Nous y faisons une halte pour discuter avec lui, prendre un café à la disposition des passants. Nous achetons des petits souvenirs.
Thomas fait le commerce de petites croix, bouteilles d'eau, ou autres babiolles. Monjarin est abandonné et en ruine, il ne reste plus que 2 bergeries et le refuge de Thomas sommaire mais qui est bien utile par mauvais temps.
Le chemin continue à travers les monts de Léon avec des couleurs arc en ciel. Nous arrivons sur El Acebo par un sentier herbeux pentu puis raide qui aboutit au village. La rue principale et jonchée de petites maisons en pierre avec les couvertures en ardoise. le décor change avec les autres habitations que nous avions l'habitude de voir avec les toits en tuile. Nous trouvons un refuge privé le Meson, pas de cuisine, nous prenons le repas pèlerin. N'ayant plus de place dans le gîte, on nous propose à l'entrée du village un tout petit refuge de 10 places, un peu sommaire.
El Acebo, 30 km.