Ce dimanche 14 juin, nous quittons le refuge à 6h, des voix attirent notre attention dans une ruelle de la ville, ce sont des hommes qui chantent. Nous restons un moment à écouter ces voix puis prenons la direction de Logronio. Le chemin n'est pas spectaculaire mais facile sous les pas. Nous retrouvons Jean-Jacques à l'entrée de la ville, à droite la maison de Félicia qui recensait les pèlerins jusqu'en 2002. Félicia n'est plus, c'est sa fille qui a reprit la relève. Nous prenons le temps de faire tamponner nos créanciales, boire un café, puis repartir pour le centre ville. Nous nous arrêtons dans un bar pour nous restaurer comme nous le faisons tous les matins. Nous visitons la cathédrale Santa Maria, nous traversons la ville assez longue, arrivons dans le parc Pantano de la Grajera, Jean-Jacques nous fait ses adieux car il souhaite presser le pas, le temps pour lui dure depuis plus de 5 semaines, il a hâte d'arriver à Santiago pour retrouver sa famille. Il va nous manquer, car nous cheminons avec lui depuis Orisson. Une fête s'est installée dans ce beau parc, des danseurs flamencos, des grillades, nous y retrouvons Alain et Guy, prenons des photos pour nous souvenir, nous flânons dans cet endroit à écouter la musique. Nous arrivons à Navarrete tôt et décidons d'aller au refuge touristique. Nous retrouvons Véronique dans l'albergue privé très propre. Nous partons ensemble visiter la ville et faire des courses, rituel de tous les soirs. Nous nous arrêtons toujours dans un lieu ou il y a une épicerie. Nous achetons toujours notre repas du lendemain midi. Il y a toujours un morceau de pain dans le sac, et pour Françoise une boite de sardine, pour moi du pâté. Sur le chemin depuis que nous sommes parties, nous n'avons jamais manqué, les épiceries ouvrent relativement tôt le matin, mais pour celui qui part de bonne heure, il faut prévoir un encas.
Nous voulons visiter l'église de Navarrete, hélas fermée. Etape de 23 kms.
La chaleur s'est fait sentir cette nuit, le sommeil n'a pas été bon, nous nous levons de bonne heure sans faire de bruit car tous les pèlerins ne se lèvent pas en même temps, petit dèj, toilette sommaire, 6h nous sommes à pied d'œuvre. Il pleut pour ce lundi 15 juin, les capes sont de sortie, pas pour longtemps, le temps se remet au beau. Nous arrivons à Nàjera, qui s'étend au pied de falaises rougeâtres. Nous visitons cette jolie ville de 7800 habitants. La ville est divisée par la rivière Najerilla. Sur l'une de ses berges, elle présente un monument exceptionnel : le monastère de Santa María La Real. Érigé en l'an 1032. Les collines sont rouges, les cigognes ont élu domicile à cet endroit.
Nous reprenons l'itinéraire pour Azofra. Les vignes sont tout autour de nous, la culture céréalière est aussi très présente dans cette région.
Les chemins sont large et le paysage est à perte de vue. Nous arrivons à Azofra, petit village de 270 habitants. Nous nous dirigeons vers l'albergue municipal, qui ressemble à un immeuble, les chambres sont par deux (60 lits).
Le refuge est très bien, une mini piscine est à la disposition des pèlerins pour y baigner les pieds. Devant une bière, les pieds dans l'eau, la tête au soleil, on espère que les prochains jours soient aussi gais.
Nous visitons l'église Nuestra Senora de Los Angeles, une dame qui s'occupe du lieu tient à nous tamponner nos passeports.
Etape de 23 km
Nous dormons bien dans ce refuge, mardi 16 juin, nous partons pour 6h15. A la sortie nous découvrons la colonne d'El Rollo ( symbole de la justice), nous sommes toujours dans les vignes, les blés. Les chemins sont spacieux, la Rioja est un immense grenier de céréales mais aussi de vignes. les coquelicots nous enchantent avec leur couleur rouge sang.