Mardi 23 juin, il nous reste une étape avant d'arriver à Sahagun, lieu de notre fin de camino pour cette année. 6h, nous partons pour la destination de Terradillos de Los Templarios, endroit ou nous dormirons.
Le chemin que nous empruntons est long, beaucoup de route, ensuite un chemin de pierre très désagréable sous les pieds. 17 km sans voir un village. Calzadilla de la Cueza 1er village depuis ce matin, un café se trouve à la sortie du parcours. Les pèlerins s'arrêtent pour prendre une pause et se restaurer, nous faisons de même.
Nous suivons la N120 jusqu'à Ledigos, passé ce lieu, nous trouvons un chapelet de petits villages par des pistes agréables et changeantes, jalonnées de pigeonniers. Terradillos s'offre à nous, à l'arrivée se trouve un albergue tout neuf, le Los Templarios 56 lits. Nous décidons de faire le tour du village et se renseigner sur le refuge du centre bourg. Nous préférons le premier et repartons sur nos pas pour nous y installer.
En soirée, nous partons en centre bourg pour aller dire au revoir à tous les pèlerins avec qui nous avons passé de bons moments, un peu d'émotions en quittant toutes ces personnes. Je souhaite téléphoner en France, on nous indique une maison, un peu surprises, nous frappons chez l'habitant.
En fait c'est dans cet endroit que se trouve le téléphone public, appareil ancien à cadran tournant. Le village est petit (80 habs) beaucoup de maisons sont à l'abandon ou en ruine, il se nomme aussi San Nicolas Del Real. Etape de 27 km.
Mercredi 24 juin, dernière journée sur le camino, il nous reste 15 km pour rallier Sahagun. Nous prenons le petit dèj avec Francis que nous avons connu la veille. Il s'arrêtera à Léon, car l'année prochaine, année jubilaire, il repartira de cette ville pour être le 25 juillet aux festivités de cet évènement. Il n'en ai pas à son premier pèlerinage, il chemine par la pensée, la spiritualité, la foi. Nous nous disons au revoir et lui souhaitons bon chemin. Nous marchons tranquillement car nous prenons conscience que c'est notre dernière journée à piétiner le sol du camino, sur les pas de St Jacques. Le paysage est ensoleillé, des cultures de céréales nous accompagnent. Au loin se dessine la ville de Sahagun, tel un mirage au dessus des champs de blé.
Nous entrons dans la ville en longeant la voie de chemin de fer. Nous décidons d'aller à la gare pour connaître les horaires des trains. Une employée nous dit qu'un train en partance pour Irun/Hendaye sera en gare à 15h30, nous prenons les billets. Il nous reste 4 h pour visiter la ville.
Le temps de nous restaurer et d'acheter des provisions pour le voyage, 15h 30 arrive vite. C'est avec une pointe de nostalgie que nous laissons le camino, les pèlerins rencontrés au détours des croisements, et qui vont continuer jusqu'à Santiago. Nous quittons le chemin de Compostelle. Nous arrivons à Hendaye à 20 h 30, un train couchette part pour Paris à 22 h 15, nous arrivons le lendemain 7 h 15. Nous rentrons chez nous en sachant que nous continuerons en 2010.
Il s'agit d'une ville chargée d'histoire, qui s'étend sur un petit monticule et dont le centre se situe au niveau de sa grande place à portiques.
En longeant ses rues, nous pouvons contempler des maisons en brique aux structures de bois, ou en pisé. Son patrimoine artistique hérité d'un illustre passé, compte le Monastère de San Benito El Real, dont on conserve uniquement un arc néoclassique ; les églises de San Tirso et de San Lorenzo, de style mudéjar des XIIe et XIIIe siècles respectivement ; le Couvent des Bénédictines, qui abrite actuellement le Musée de Sahagún et le Sanctuaire de la Pérégrina, situé dans les environs. Il y a a une arène que nous pouvons visiter.